Le capitaine s’approcha,
posa un doigt sur un point de la carte,
et prononça ce seul mot:
— Vanikoro.
Ce nom fut magique.
C’était le nom des îlots sur lesquels
vinrent se perdre les vaisseaux de La Pérouse.
Je me relevai subitement.
— Le Nautilus nous porte à Vanikoro? demandai-je.
— Oui, monsieur le professeur, répondit le capitaine.
— Et je pourrai visiter ces îles célèbres
où se brisèrent la Boussole et l’Astrolabe?
— Si cela vous plaît, monsieur le professeur.
— Quand serons-nous à Vanikoro?
— Nous y sommes, monsieur le professeur.
Suivi du capitaine Nemo,
je montait sur la plate-forme, et de là,
mes regards parcoururent avidement l’horizon.
Dans le nord-est émergeaient
deux îles volcaniques d’inégale grandeur,
entourées d’un récif de coraux
qui mesurait quarante milles de circuit.
Nous étions en présence
de l’île de Vanikoro proprement dite,
à laquelle Dumont d’Urville
imposa le nom d’île de la Recherche,
et précisément devant le petit havre de Vanou,
situé par 16°4’ de latitude sud,
et 164°32’ de longitude est.
Les terres semblaient recouvertes de verdure
depuis la plage jusqu’aux sommets de l’intérieur,
que dominait le mont Kapogo,
haut de quatre cent soixante-seize toises.
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